Au moment où la polémique fait rage à propos de l’implantation d’un circuit de F1 en Île de France, un article d’Actu-Environnement daté du 4 février 2008 vient nous rappeller le contexte qui a engendré cette polémique.
On apprend en effet dans cet article que le Groupement d’Agriculture Biologique d’Île de France avait signé le 31 janvier 2008 avec l’agence de l’eau Seine Normandie « une convention destinée à favoriser le développement de l’agriculture biologique dans les zones de captage d’eau. L’objectif : la protection de la ressource en eau autour des zones où se trouvent les captages prioritaires de la région. »
Plus loin Nathalie Kosziusko-Morizet (alors secrétaire d’état à l’Ecologie) nous explique que l’agriculture biologique participera à la dépollution des terres d’Île de France: « Il y a un intérêt croisé entre l’agence de bassin qui doit dépolluer l’eau en aval, et l’agriculture biologique, qui peut agir en amont par ses méthodes »
Nous y voilà !! Enfin on commence à comprendre que développer l’agriculture biologique c’est réduire en amont la pollution des sols et donc diminuer les coûts avals de dépollution par des usines de traitement d’eau. Les exemples désormais célèbres sont cités dans l’article. A Münich les chiffres sont édifiants: « les effets sur la qualité de l’eau ont été visibles puisque depuis 1991, les teneurs en nitrates ont diminué de 43 % et les teneurs en produits phytosanitaires de 54 %« .
Or la qualité des eaux superficielles n’est pas satisfaisante en Île de France. « La pression polluante sur les masses d’eaux souterraines est forte du fait justement des pollutions diffuses d’origine agricoles (pesticides, nitrates…) ».
D’où l’importance d’installer des champs d’agriculture biologique sur les champs captants (précisément là où d’aucuns voudrait construire un circuit de F1). Cette situation était bien comprise du gouvernement d’alors puisque ce n’étaient pas moins de 3 ministres (Nathalie Kosziusko-Morizet, Roger Karoutchi et André Santini) qui étaient présents lors de la signature de cette convention.
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