La FNAB développe un argument très intéressant sur un site web dédié au bio dans la collectivité. Pour la FNAB la 1ère raison pour passer au bio c’est:
la richesse de l’action collective, dans une situation où le sentiment général est l’impuissance : face aux dégradations de notre environnement et à l’aggravation des inégalités, de nombreux citoyens, adultes ou adolescents, ressentent un profond malaise. Choisir des repas bio en collectivité devient alors un moyen d’agir, avec une portée démultipliée par le collectif.
Comme le rappelle l’association des Eco-maires sur son site internet, les collectivités se doivent d’être responsables et exemplaires dans leur achats :
« Face à l’épuisement des ressources, aux impacts du changement climatique, à la dégradation de la biodiversité, au non respect des droits fondamentaux de l’Homme… les collectivités peuvent agir notamment via leurs modes de consommation. La commande publique constitue, en effet, une partie importante de la demande de fournitures, de prestations de services ou de travaux qui s’adresse aux entreprises. Aussi, par les exigences qu’ils fixent dans leurs marchés, les acheteurs publics peuvent influencer de façon déterminante l’évolution des modes de production (développement d’une offre responsable) et de consommation (exemplarité envers le citoyen). »
L’organisation de repas bio dans les écoles constitue un support éducatif de choix, pour aborder avec des enfants les liens entre alimentation, agriculture et environnement. De même que l’on peut éduquer par l’environnement (et non seulement à l’environnement), on peut aussi éduquer par l’agriculture biologique.
Par ailleurs, proposer des repas bio en collectivité revient à offrir la possibilité à chacun de tester ces produits et de bien manger, quel que soit son niveau de revenu, notamment en milieu scolaire où les prix des repas sont identiques pour tous. C’est aussi un acte de solidarité avec les agriculteurs locaux, puisque la fourniture de produits bio pour la restauration collective est encore aujourd’hui mieux organisée et accessible au niveau local ou régional que national, dans bien des régions de France.
Enfin, manger bio en collectivité est loin d’être anecdotique pour notre santé comme pour l’environnement : la restauration collective représente près d’un repas sur dix en moyenne en France.
On est-là au coeur du projet de Ma Cantine Bio. On voit bien comment la puissance public peut retrouver du pouvoir et influer durablement et structurellement sur l’économie agricole, renouer du lien social et de la proximité et agir sur les inégalités alimentaires.
Vincent Poizat
Laisser un commentaire