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Archive for the ‘Fournisseur Produits Bio’ Category

Ce jeudi 11 décembre dernier, le Groupement des Agriculteurs Biologiques d’Ile-de-France s’était entouré d’une quinzaine de partenaires (des représentant de la profession agricole jusqu’aux sociétés de

Carine Thierry – Présidente de la Coop

restauration collective, en passant par nombre d’institutions et collectivités) pour annoncer la création de la nouvelle Coop Bio Ile-de-France, coopérative créée sous forme de SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif), dans le but de mettre en place des ateliers de transformation d’envergure pour rendre les produits bio franciliens accessibles à la restauration collective, notamment. 150 acteurs du territoire s’étaient déplacées pour l’occasion dont votre serviteur. Je reprends les éléments qui m’ont été communiqués à posteriori et je publie quelques photos prises sur place.

Arboriculture :
+115 ha de pommiers bio, c’est ce que  pourrait absorber la restauration collective francilienne à raison de 4 poires bio locales par convive et par an.
Légumes de plein Champ :
+120 ha de pommes de terre bio sont nécessaires pour approvisionner la restauration collective d’IdF à raison de 4 portions de pommes de terre bio locales par convive et par an.
Produits laitiers :
2 millions de litres de lait sont nécessaires pour approvisionner en yaourts la restauration collective francilienne à raison de 4 yaourts bio locaux  par convive et par an.
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Séverine Dubosc (directrice de l’école du Breuil), Nathalie Zanato (Fermes Bio IDF), Christian Pierre (président du GAB IDF)

En 2011, Afin de structurer l’offre de production biologique francilienne, 27 agriculteurs se sont organisés en association : « Fermes Bio d’Ile-de-France ». Objectifs : commercialiser les productions bio régionales en restauration collective et réseaux de magasins bio spécialisés, avec une valorisation des produits à un juste prix. Fort de cette expertise, le GAB IdF, en lien avec Fermes Bio d’IdF, est désormais en mesure de donner une visibilité et des chiffres sur la demande en produits bio locaux (cf. ci-dessus et dans le dossier de presse).

Charge aux producteurs actuels et futurs de presser le pas : l’agriculture biologique peut être une solution économique pour les exploitations franciliennes.
Et les agriculteurs biologiques franciliens ne comptent pas s’arrêter là : afin de pénétrer davantage ce marché en forte expansion, la SCIC « Coop Bio Ile-de-France » vient de voir le jour dans le but de créer des ateliers de transformation d’envergure.  Objectif : mettre en marché des volumes de produits biologiques plus importants adaptés à la demande à des prix plus accessibles. En effet, l’expérience de mise en marché de « Fermes Bio d’IdF » a montré qu’il était nécessaire de transformer notamment les légumes verts pour pouvoir les intégrer aux menus des restaurants collectifs en surgelé par exemple.
Carine Thierry, présidente directrice générale de « Coop bio Île-de-France » explique le principe : « Je vois dans ce projet une réponse pertinente aux attentes sociétales identifiées aujourd’hui : origine des produits, santé publique à travers la conversion biologique des terres, emploi et enfin reconnexion du consommateur au territoire.

Carine Thierry, Christian Pierre, Corinne Rufet (VP région IDF en charge de l'agriculture)

Carine Thierry, Christian Pierre, Corinne Rufet (VP région IDF en charge de l’agriculture)

Coop Bio Île-de-France devra donner forme à nos idées communes, à savoir :
– mettre en œuvre un outil de transformation de fruits et légumes rendant disponibles nos produits toute l’année,
– mettre en œuvre une contractualisation de nos productions à des prix rémunérateurs,
– assurer un approvisionnement en produits bio locaux aux collectivités à des prix plus compétitifs
– au-delà de nos fruits et légumes, développer les filières de transformation (pain, abattage, découpe, …),
– garantir la transparence de nos fonctionnements pour les sociétaires.»
32 sociétaires font déjà partie de cette nouvelle coopérative. Collectivités, clients, transformateurs et autres sont invités à y participer dès maintenant.

Le 11 décembre a permis de confirmer l’intérêt des acteurs franciliens pour ce projet puisque le Conseil Régional d’Ile-de-France et les Conseils Généraux du Val-de-Marne de l’Essonne et de Seine-et-Marne ont affiché leur soutien à Coop Bio IdF avec enthousiasme. Par ailleurs, plusieurs structures de restauration collective se sont dites très intéressées. Affaire à suivre avec en ligne de mire 2016 et la création d’un premier atelier de transformation.

Dossier de presse téléchargeable ICI
Suivez l’actualité du GAB IdF sur : https://www.facebook.com/Bioiledefrance.GAB
Retrouvez les photos de l’événement sur https://plus.google.com/+AngéliqueGABIdF>> Vous voulez intégrer du bio en restauration collective, contactez : Alice Clerc, 01 84 83 01 77, a.clerc@bioiledefrance.fr
>> Vous voulez en savoir plus sur Fermes Bio d’Ile de France ou Coop Bio Ile-de-France, contactez : Nathalie Zanato, 07 86 51 87 33, n.zanato@bioiledefrance.fr
>> Vous êtes agriculteur, contactez : Pierre-Nicolas Grisel, 01 84 83 01 81, pn.grisel@bioiledefrance.fr

Prochaines dates de formation pour les agriculteurs spécialisés en Grandes cultures : 

  • 20 janvier 2015 : Triage des grains stockés à la ferme – Techniques pour optimiser la qualité des récoltes en agriculture biologique (Chaussy – 95)
  • 26 février 2015 : Produire et commercialiser des légumes de plein champ bio (Les Mureaux – 78)

Pour + d’infos ou s’inscrire, merci de contacter Pierre Nicolas Grisel : pn.grisel@bioiledefrance.fr

Contact presse : Angélique Piteau, 06 86 64 21 11, a.piteau@bioiledefrance.fr

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A télécharger: Programme complet

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Source: Nouvelle République

Je suis tombé sur un article de la Nouvelle République à propos des cantines scolaires de la ville de Tours. J’en ai repris un extrait qui montre à mon avis la perversité de certains arguments employés pour ne pas proposer plus de produits bio des les cantines scolaires.

Sur un budget alimentation de trois millions d’euros, la Ville en dépense, par ailleurs, environ 20 % en produits issus de l’agriculture biologique. Chaque midi, une « composante » (lire ci-dessous) du repas des élèves est donc bio. Pour Anne Tallois (1), il serait compliqué, à Tours, de proposer plus : « Plus de 80 % des écoliers déjeunent à la cantine. La filière bio locale ne peut donc pas toujours répondre à ces effectifs. Et faire venir des produits bio d’autres régions, voire d’autre pays, reviendrait à augmenter fortement notre empreinte carbone. »

(1) Anne Tallois est responsable de la restauration au sein du service éducation de la mairie (NdR)

On entend effectivement fréquemment cet argument selon lequel, la filière locale ne pouvant pas suivre la demande, on ne peut pas introduire plus de produits bio dans les menus des cantines scolaires.

Il est symptomatique que l’argument de la proximité ne soit invoqué que pour les produits bio. Je serai curieux de connaître la provenance des produits non bio servis aux enfants tourangeaux? Les tomates proviendront probablement d’Espagne et cela ne choquera personne. Pour moi l’argument de la proximité est invoqué pour ne pas faire l’effort de faire plus en faveur du bio.

Je refuse donc cet argument car entre 2 contraintes: mieux nourrir mes enfants ou augmenter mes émissions de CO2, je choisis d’emblée la 1ère sans hésiter tout en travaillant sur la durée à limiter la 2nde. J’aurais donc préféré que la responsable de la restauration de Tours nous dise:

Nous travaillons actuellement avec les producteurs locaux pour qu’ils se convertissent et que leur production monte en puissance. Dans l’attente et afin de garantir immédiatement une nourriture saine à nos enfants, nous ferons ponctuellement appel à des producteurs bio d’autres régions françaises voire éventuellement d’Italie ou d’Espagne pour autant que ces produits soient de saison.

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Vendredi 26 septembre dernier j’étais invité par l’Agence Bio à participer au repas bio organisé en mairie du 2ème arrondissement de Paris à bioetlocall’occasion de la Fête de la Gastronomie et de la campagne « Manger Bio et local c’est idéal« .

Nous avons pu à cette occasion goûter l’excellent yaourt bio fabriqué en Île de France grâce à l’action du Groupements des Agriculteurs Biologiques (GAB) d’Île de France et sa chargée de filière Marie Clémentine Foussat (sur la photo !!).

La genèse du lancement de ce yaourt bio tient à un double constat. Premièrement, si une cantine scolaire souhaitait s’approvisionner en yaourts bio d’Île-de-France, ce n’était pas possible ; c’étaient les associations de producteurs des régions limitrophe qui fournissaient les yaourts proposés aux restaurants scolaires. Et pour cause, il n’existait pas d’atelier de transformation de yaourt à partir du lait bio d’Île-de-France. Deuxièmement, l’élevage francilien est en déclin : 5 éleveurs au moins par an n’ont pas de repreneurs. Une des solutions : convertir sa ferme en agriculture biologique, mais cela n’est vraiment rentable que s’il est possible de valoriser son lait en bio.yaourt_bio_idf

C’est dans le but de répondre à ces 2 problèmes qu’un atelier de transformation de yaourts bio d’IdF a été mis en place en Seine-et-Marne grâce à un partenariat entre Yves de Fromentel, éleveur biologique à Pécy (77), en plein cœur de la Brie laitière, et la Ferme de Sigy, nouvelle laiterie artisanale installée à seulement 27 km de chez lui. Cette collaboration a pu voir le jour grâce l’accompagnement du GAB IdF.

Aujourd’hui les cantines d’Île de France peuvent donc s’approvisionner en yaourts bio fabriqués en île de France.

A télécharger: CP BANQUET BIO

Pour en savoir plus:

Angélique Piteau
Responsable communication, observatoire & partenariats associatifs
Groupement des Agriculteurs Biologiques d’Ile de France (GAB IdF)
7 bis rue Riquet 75019 PARIS
Standard : 01 84 83 01 80 / Fax : 01 84 83 01 85
Lignes directes : 01 84 83 01 75 / 06 86 64 21 11
Mail : communication@bioiledefrance.fr

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Pour la semaine «Manger bio et local, c’est l’idéal », près de 30 000 petits franciliens mangeront du pain, de la salade verte et des poires, carottes, betteraves, tomates, courgettes, ou même des yaourts bio d’Ile-de-France. En effet, l’association Fermes Bio d’Ile de France, qui regroupe 25 agriculteurs bio de la région, va approvisionner cette semaine en produits bio locaux 5 lycées d’Ile-de-France, 4 collèges de l’Essonne et 16 communes de l’Est de l’Ile-de-France, gérées par le SIRESCO, plus gros syndicat intercommunal de restauration collective de France. Ces menus seront accompagnés, pour certains, d’animations pédagogiques.

L’occasion de valoriser le travail réalisé tout au long de l’année par le GAB IdF en convention avec la Région Ile-de-France et le conseil général de l’Essonne. Ainsi, une cinquantaine d’établissements scolaires sont accompagnés par le GAB IdF dans cette démarche d’introduction de produits bio franciliens. Mme Koumadjo, chef de cuisine au collège Louis Pasteur de Brunoy dans l’Essonne (650 couverts/jour) témoigne : «  Je cuis moi-même les betteraves bio d’Ile-de-France, Je les assaisonne avec de la ciboulette fraiche, des échalotes et une sauce maison au miel bio d’Ile-de-France. Les élèves les apprécient tellement que le personnel de service n’a pas le temps de les goûter ! ».

A télécharger: Programme BIO et LOCAL en IdF

Contact | Angélique Piteau – GAB IdF – 06 86 64 21 11 – a.piteau@bioiledefrance.f 

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Il y a quelques temps de cela nous avons reçu sur le blog un commentaire de Lulu Cohen Farnell, Parisienne qui habite à Toronto au Canada depuis 1999. Nous avons alors découvert l’existence de son entreprise Real Food for Real Kids (RFRK). logo_rfrk

Créée en 2004, RFRK gère la confection et la livraison quotidienne de repas et goûters pour environ  8000 enfants par jour dans la grande métropole canadienne située en Ontario. Les programmes se divisent en 4 catégories :

– les  repas du midi et goûters dans les crèches, soit 75% des apports quotidiens,

– les repas ou les goûters dans les écoles élémentaires (RFRK sponsorise les menus des instituteurs afin que ces derniers donnent le bon exemple aux enfants),

– les repas du midi dans les centres aérés et

– les programmes sportifs professionnels pour enfants.

En cours de développement, un partenariat avec les hôpitaux et les crèches ayant un cuisinier mais pas d’équipement de cuisine adéquate, pour leur fournir des mets concoctés dans la Real Food Kitchen.

Une cuisine en liaison chaude

La particularité de RFRK est de cuisiner le jour même (ou le jour d’avant pour certain mets; ex : ragoûts,  compotes de fruits, riz au lait, pain sans gluten, biscuits et gâteaux) les repas et les goûters à partir de produits frais locaux  issus de l’agriculture durable et si possible d’origine biologique.  Nous achetons certains légumes /fruits congelés quand nous n’avons pas le choix : les petits pois, les pois chiches, le maïs, les baies.

La mission de l’entreprise est la suivante:

RFRK’s pioneering model of children’s catering helps children and their families celebrate real food and instill healthy eating habits that can last a lifetime.

We aim to:

Change the way children eat and understand food.

Provide children with delicious & healthy meals and snacks.

Reconnect children and families to real food.

Inspire future generations to make healthier choices, every day.

Support local farmers and producers who are as committed to responsible and sustainable business practices as we are.

Nous avons cherché à en savoir plus sur cette initiative originale et nous avons organisé une interview avec Lulu Cohen Farnell via Skype.

Ma Cantine Bio: Lulu, peux-tu nous expliquer la genèse de Real Food for Real Kids?

Lulu Cohen Farnell

En 2003, Lors de nos recherches de crèches pour accueillir notre fils Maxime, nous nous sommes rendu compte que la nourriture proposée aux enfants en crèche était loin d’être saine et adéquate aux besoins d’un bébé. Ces institutions offraient pour la plupart une excellente pédagogie, mais le triste dénominateur commun était la fourniture d’une alimentation industrielle, riche en produits chimiques, conservateurs et calories mais pauvres en goût, en ingrédients frais et nutriments essentiels à la croissance et à la bonne sante d’un enfant.

Nous avons choisi la crèche du YMCA, dans le centre ville de Toronto et demandé à sa directrice Suzy Moreira (qui a accepté) l’autorisation d’apporter notre propre nourriture. Après quelques mois, Suzy me demanda si je pouvais l’aider à revoir les menus livrés par leur traiteur afin d’y apporter une meilleure qualité nutritionnelle. Le traiteur de l’époque ne montrant aucun intérêt à changer leur offre, Suzy me demanda si je pouvais lui fournir des adresses à Toronto afin de s’approvisionner en goûters-santé.

Apres quelques recherches et discussions avec le propriétaire d’une épicerie bio, je proposais au YMCA un programme de goûters livrés 2 fois par semaine composés de produits frais et artisanaux issues de fermes et de producteurs  d’Ontario. Grace à un accord avec cette épicerie bio, nous commencions  la livraison d’un programme de goûters pour les 90 enfants de la crèche.

Apres 6 mois et le succès de ce projet pilote, le management du YMCA me demande d’étendre le programme de goûters bios à 12 autres crèches YMCA de Toronto. En février 2004 je quitte mon poste de Directrice de Projet en Design, Strategy & Communication, pour fonder Real Food for Real Kids.  Je décide alors de faire une formation de  6 mois à la création d’entreprise et je touche une aide du gouvernement  pour suivre ce programme.

Peu après un autre groupe de crèches nous contacte et nous font part de leur intérêt au programme de goûters mais aussi aux repas du midi.  C’est ainsi que nous  décidons  de louer une 1ère petite cuisine où nous commençons à préparer 200 repas par jour en plus du programme de goûters.

C‘est à ce moment là que mon époux David Farnell se joint à ma folle aventure !

Pour en savoir plus sur la genèse du projet, lire l’article du Financial Post.

 Que s’est il passé depuis le lancement de RFRK ?

Depuis la création de RFRK en 2004, nous avons déménagé trois fois de locaux/cuisine, afin de  répondre à la demande grandissante. Aujourd’hui nous avons une flotte de 20 camions qui livrent chaque jour de la Real Food à quelques 8000 enfants et nous comptons 80 « happy » employés ! RFRK s’est vu récompenser de plusieurs prix, dont le Prix Vert de la Ville de Toronto deux années de suite en 2005 et 2006, puis le prix des 100 Meilleures Entreprises Canadiennes pour lesquelles travailler en position 46/100 en 2011 puis 18/100 en 2012.

Un repas de midi type se compose comme suit : 1 protéine + 1 grain + 1 légume frais+ 1 fruit frais (+ lait de vache ou lait de riz bio + 2 goûters matin/ après-midi tel que par exemple : yaourt bio + fruit le matin et  humus & légumes crus l’après-midi)  pour les enfants en crèche. Voir un exemple de menu: RFRK Menu Janvier 2013 .

Aujourd’hui nos menus sont composés à + de 50% de produits bio/agriculture durable/locaux.

Nous utilisons un système de filtration de l’eau performant pour cuisiner. Ce qui permet de réduire le risque de contamination de bactérie comme l‘E-coli et filtre aussi le chlore.

Quelle est votre politique d’approvisionnement?

Nous travaillons le plus possible avec des agriculteurs de l’Ontario, pour la plupart affiliés au réseau Local Food Plus (LFP), une ONG canadienne qui encourage l’agriculture durable c’est-à-dire une agriculture sans pesticides, sans antibiotique et sans OGM. Une anecdote intéressante sur ce point.  Le distributeur de fruits et légumes avec lequel nous avions commencé à travailler ne montrait pas d’intérêt à la certification Local Food Plus et utilisait un produit nettoyant les fruits et légumes à base de chlore. En apprenant cette nouvelle nous décidons alors de cesser notre partenariat avec lui. Quelques mois plus tard il revient nous voir en nous annonçant qu’il avait obtenu sa certification et utilisait maintenant une solution nettoyante naturelle et biodégradable.  Heureux de cette décision, nous renouons la collaboration avec lui.  Nous étions très fiers d’avoir pu influencer ce gros distributeur à changer son cahier des charges pour adopter des solutions plus environnementales qui allaient aussi bénéficier à tous ses autres clients.

Parfois, nous sommes obligés de passer par des distributeurs pour des raisons de distance ou de volume, mais nous gardons une relation très complice avec les agriculteurs. Certains ont grandi avec nous et continuent à nous livrer directement.

Vous avez aussi créé une aide aux familles démunies grâce à votre initiative Real Food Forward (RFF) visant les enfants dans les écoles primaires.

Au Canada il n’y a pas de subvention du gouvernement pour les repas des écoliers comme c’est le cas en France ou aux Etats-Unis. De nombreux enfants viennent a l’école sans repas et ceux qui en ont un et ils sont rarement sains, le mangent souvent par terre dans le gymnase ou dans leur classe à default de cantines scolaires qui n‘existent pas dans les écoles publiques. Dans une des écoles que nous servons nous avons même construit des tables et des bancs afin de pouvoir y intégrer les repas préparés par RFRK.

Nous avons commencé à faire des levées de fonds il y a quelques années afin de pouvoir nourrir gratuitement les enfants démunis et aussi à des fins éducatives pour pouvoir créer, organiser et envoyer des éducateurs dans les crèches et les écoles.

Dans le cadre de ce programme nous organisons également des séminaires pour les enseignants, les parents et les enfants sur la nutrition, le bien-manger, le développement du goût et le plaisir de partager un repas et de réintégrer la culture de la  nourriture tel que le décrit Carlo Petrini dans sa description de la philosophie slow food (1).

(1)   Le concept de slow food est « un art de vivre, une certaine idée de l’alimentation associant plaisir et responsabilité tant vis-à-vis des producteurs que de l environnement. Slow Food appelle au développement de l’éducation au goût car seuls les consommateurs informés et conscients de l’impact de leurs choix sur les logiques de production alimentaire peuvent devenir des coproducteurs d’un nouveau modèle agricole, moins intensif et plus respectueux du vivant, produisant des aliments bons, propres et justes. » (http://www.slowfood.fr).

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La municipalité de Toulouse continue sa croisade pour une nourriture saine au sein d’une des plus grosses cuisine centrale de France en interdisant les OGM dans les produits qu’elle transforme. Nous reproduisons in extenso l’article de de la LOGO-halte aux ogmDépêche du Midi d’où nous tirons cette information.

En interdisant les OGM à la cantine, les élus toulousains officialisent une mesure appliquée depuis longtemps. Mais ils lancent aussi un signal aux fournisseurs.

Pas d’OGM dans les assiettes des près de 30 000 petits Toulousains qui, chaque jour, mangent à la cantine. La décision n’est pas nouvelle. Elle remonte même à l’ancienne municipalité. «Mais elle n’avait pas fait l’objet d’une délibération», note Élisabeth Belaubre, maire adjointe en charge de l’environnement, de la santé et de la restauration. Vendredi, le conseil municipal a donc officialisé cette interdiction. Selon la délibération votée par les élus, «les risques pour la santé humaine» ne sont pas «suffisamment maîtrisés».

Pour l’adjointe au maire, il ne s’agit pas d’un simple symbole. «C’est aussi une piqûre de rappel et un signal pour nos fournisseurs.» L’élue ne cache pas la difficulté qui se pose avec les OGM : la réglementation européenne ne les bannit pas de la nourriture des animaux destinés à l’alimentation humaine. «Mais les éleveurs doivent le préciser», souligne-t-elle. Comme les fournisseurs qui doivent ensuite indiquer la composition de ce qu’ils vendent à la cantine.

Un repas bio par semaine

Pour Élisabeth Belaubre, la seule garantie est de développer la filière bio. Une politique menée avec insistance depuis plusieurs années. «Le Grenelle nous imposait 20 % d’achats bio en 2012. Nous avons atteint cet objectif en 2010 et nous en sommes aujourd’hui à plus de 30 % sur tous les produits», poursuit l’élue.

Chaque jour, les écoliers peuvent savoir si l’entrée, le plat ou le dessert est bio grâce au logo en forme de coccinelle. «Notre objectif était l’équivalent d’un repas bio par semaine. C’est plus aujourd’hui», précise l’adjointe au maire. Son effort porte donc à présent sur les achats de viande, le bœuf et le veau notamment.

Depuis 2008, cette politique a bénéficié d’une forte hausse budgétaire : plus de 10M€ (contre 7 alors) sont consacrés à l’achat des denrées. «Aujourd’hui, nous continuons à augmenter la part du bio sans budget supplémentaire», c’est-à-dire grâce aux politiques d’achat dans des filières courtes. Cher le bio ? L’élue veut relativiser : «Le prix des denrées représente 20 % du repas. Le bio, c’est une hausse de 20 % sur cette part de 20 %.»

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J’ai assisté le 21 mars dernier à la conférence donnée à HEC sur le Développement Durable, HEC Sustainable Business Conference dont le thème était: “Enabling the Positive City – Smart Cities, Smart Sustainability”, faire advenir la cité intelligente – Cités intelligentes, durabilité intelligente .

Les conférences étaient d’une très haute tenue notamment celle consacrée à la Slow Food et aux moyen de nourrir les villes.  Je vous conseille de prendre connaissance des interventions en visionnant les conférences sur le blog de la conférence.

Lors du séminaire sur l’alimentation, Neil Barrett, Vice Président de Sodexo en charge du développement durable était l’un des intervenants. A la fin de la conférence je l’ai interpellé sur la légumerie des Mureaux et sur l’importance que cet établissement avait dans le développement de l’agriculture biologique en Île de France.

Suite à quoi je lui ai écrit la lettre suivante que je publie ci-dessous in-extenso:

Dear Mr Barrett,

It was nice talking to you last week during the SBC conference at HEC. We talked about the organic vegetable-processing plant (légumerie) that recently opened in Les Mureaux, west of Paris. I had already discussed this topic with Jean-Michel Noël during the Agence Bio seminar that took place at the Agriculture show earlier this year. He told me that he was going to meet soon with Nathalie Zanato, head of sale of Fermes Bio, the local selling outfit of the organic produces made in Île de France.

After talking today with Nathalie Zanato I am pleased to inform you that after meeting with Mr Noël and his team, Fermes Bio is in advanced discussion with Sodexo group in order to be referenced as a supplier. She told me that discussions are also moving along with Sogeres to be referenced. As I told you I have a particular interest in the Sogeres contract because Sogeres manages the central kitchen unit of Rueil Malmaison where I live.

I would like to emphasize here the critical importance of the légumerie as a key component of the (fragile) organic producing eco-system in Île de France. As you know Île de France is mostly a highly intensive, mostly cereal-producing region. Organic fruit and vegetable producers have set-up in les Mureaux area last year and they rely strongly on the legumerie to sell their output. And we parents we need this plant in order for local organic produces to find their way into our children plates.

Contracting on a pluri-annual basis with BOTH Sogeres and Sodexo is therefore key to this development and I can’t emphasize enough the importance of the current referencing process your group is carrying out with Fermes Bio.

I have no doubt in Mr Noël’s commitment to make this happen. I would just like to draw your attention on this current process and be sure that we can count on your active support if need be.

Please be sure to keep me informed whenever you have reached an agreement with Fermes Bio so that I publish it on my blog. I would also be pleased to invite you in Rueil whenever Sogeres first introduces locally grown vegetables in the Rueil Malmaison cooking unit.

Looking forward to reading from you,

Best regards.

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Dans le cadre des visites du Comité de Suivi du Bio de la ville de Rueil-Malmaison, Valérie Thobois a visité l’abattoir de Sicavyl à Migennes. Sicavyl est le fournisseur en viande bio de la Sogeres, gestionnaire de la cuisine centrale de la ville de Rueil-Malmaison. Voici un résumé de son reportage, dont vous pouvez télécharger l’intégralité ici: CR_visite_Sicavyl

C’est toujours impressionnant de voir ce genre de « chaîne de production », car bien évidemment, cela part de la mort d’un animal en direct (garant de la fraîcheur de la viande). Mais ceci étant dit, cette entreprise semble se préoccuper sérieusement de minimiser la souffrance animale en pratiquant rapidement et efficacement la mise à mort des vaches, en évitant de les stresser. Un animal stressé donne une viande de moins bonne qualité…c’est toujours de la souffrance en moins pour les bêtes.

Même s’il est souhaitable pour tous de consommer moins de viande (pour nos artères et pour les émissions de gaz à effet de serre…merci le méthane émit par nos amis ruminants), il est important de s’assurer de la qualité des viandes produites en France actuellement. Cette visite est rassurante, tant les protocoles sanitaires sont importants, la traçabilité de l’animal, les mesures de protection contre le prion ou contre l’ Escherichiacholie.

Nous apprenons aussi que pour les viande bio, comme pour les poulets Label Rouge de Loué (voir épisode précédent des folles aventures du Comité de Suivi du Bio), on se préoccupe des traitements au bétail (homéopathie préférée mais pas exclusive) et de leur nourriture exclusivement issue de l’agriculture biologique. La différence de prix, plus impressionnante sur les viandes que sur les autres denrées, vient du surcoût pour nourrir les bêtes.

Nous sommes incollables sur les viandes jeunes sans collagène, à griller, les viandes plus anciennes, pleines de collagène, à faire mijoter en ragoût pour décomposer le collagène à la chaleur…et sachez que ce nous mangeons est bien de la viande de bœuf, mais en fait issue de vaches (le terme bœuf est générique quand il désigne la viande).

Bref, une visite marquante (c’est tout de même important d’être conscient que la viande vient d’un animal que l’on a tué on peut y penser la prochaine fois qu’on en mange, et du coup peut-être en manger moins) et surtout qui rassure sur la qualité de la viande française.

Valérie Thobois

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A l’occasion du salon des Maires, l’Agence Bio a donné une conférence qui était consacré à l’introduction des produits bio dans les cantines scolaires. Voici quelques extraits des interventions:

1) Intervention de Mme Elisabeth Mercier, directrice de l’Agence bio

61% des écoles proposent des produits bio

58% des gestionnaires proposent du bio au moins 1 fois par mois.

37% des gestionnaires proposent du bio au moins 1 fois par semaine

Produits bio: 89% des restaurants ayant introduit du bio proposent des fruits, 77% proposent des produits laitiers, 71% proposent des légumes frais.

2) Mr Gérald Lombardo, Maire du Rouret

Il explique comment Le Rouret est passé à 100% de produits bio dans ses cantines qui servent 55000 repas/an. Il prononce cette belle formule: Passer de l’aliment jetable à l’aliment sacré. Suite à un sondage, il est ressorti que certains parents étaient prêts à payer plus pour avoir du bio. Ils sont passés en DSP pour gérer la cantine ce qui a permis une réduction des coûts de personnels. Ils sont certifiés EcoCert.

Menus: 1 viande rouge/semaine, 1 repas végétarien/semaine.

Coût repas: 5,8€/enfant dont 2,2€ de coût denrée.

Mr Lombardo insistent sur le fait que les enseignants mangent à la cantine et s’impliquent dans le temps de cantine. Le personnel de cuisine est fier désormais de travailler et le gaspillage a disparu.

3) Adjoint au maire de Cholet

La ville de Cholet a confié sa cuisine centrale à la Sodexo en 2008. Au départ le contrat prévoyait 1 repas bio par mois avec 3% du budget consacré à l’agriculture biologique. Ils sont ensuite passés à des composantes bio et avec le même budget fournissent désormais 15% de l’alimentation en produits bio.

4) Olivier Migrennes, directeur de la cuisine centrale de Charleville-Mézières

Cette cuisine gérée en direct par la ville livre 430 000 repas/an auprès de 1900 enfants et 600 adultes. Il a un budget annuel de 2,4m€ soit un prix moyen par repas de 5,58€ dont 1,96€ de denrées. Ce prix ne couvre que le coût de la cuisine centrale et n’inclue pas les coûts d’exploitation des 25 offices de la ville.

Dans les offices, les enfants sont servis à la table.

Aujourd’hui 17% du budget denrée est consacré aux produits bio qu’ils ont introduit progressivement grâce au travail de la Fédération Régionale de l’Agriculture biologique. L’objectif est d’atteindre 20% en 2012.

Nous avions déjà publié un article incluant une vidéo présentant l’action de la cuisine centrale de Charleville Mézières. Pour en savoir plus vous pouvez télécharger la présentation de Mr Migrennes que nous remercions ainsi que Mme Brunel, de la mairie de Charleville Mézières.

A télécharger: Diaporama restau collective bio Charleville Mézières

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