Toujours dans la foulée du Grenelle de l’Environnement le Premier Ministre détaille l’action de l’Etat par la Circulaire du 3 décembre 2008 relative à l’exemplarité de l’Etat au regard du développement durable dans le fonctionnement de ses services et de ses établissements publics
Cette circulaire précise la politique d’achat de l’Etat et est on ne peut plus claire.
Les dépenses que l’Etat consacre annuellement à son fonctionnement courant dépassent les quinze milliards d’euros dont dix milliards d’euros pour les achats courants et cinq milliards d’euros pour les achats dits métiers . Ces dépenses doivent être désormais faites dans une approche de développement durable.
Les dépenses de fonctionnement des administrations peuvent, en effet, apporter une contribution significative face aux défis environnementaux et sociaux que nous devons relever. L’utilisation de ce levier permettra d’assurer une plus grande efficacité des politiques sectorielles en faveur du développement durable. Il s’agit aussi d’une question de responsabilité et de crédibilité. L’Etat ne peut ignorer dans sa gestion quotidienne les objectifs de développement durable qu’il souhaite voir prendre en compte par les entreprises et les consommateurs. En outre, cette orientation des dépenses de fonctionnement doit contribuer au soutien des écoproduits et des écotechnologies qui constituent un facteur important pour promouvoir une économie hautement compétitive et innovante.
Mais pour ce qui nous concerne le plus intéressant se trouve dans les fiches d’application qui détaillent l’action en mener en matière d’achats dans chaque famille de produits. Nous étudierons plus précisément la fiche no5 qui traite de l’Alimentation.
Cette fiche rappelle les objectifs fixées par la circulaire du 2 mai 2008 à savoir l’introduction de 15% de produits bio dans la restauration collective en 2010 et 20% en 2012.
On peut lire sur cette fiche les préceptes suivants:
cibler prioritairement les produits certifiés agriculture biologique présentant les surcoûts les plus faibles (fruits et légumes de saison, pain et produits à base de céréales).
Instruction de chaque ministre à son cuisinier, au directeur compétent (restauration collective, distribution automatique) et aux autres directeurs (réceptions, conférences) pour introduire dans les cahiers des charges une part déterminée et croissante de denrées et produits alimentaires certifiés agriculture biologique .
Mais surtout et cette ligne est peut-être la plus importante à nos yeux:
Viande : diminuer la ration moyenne (92,5 kg/an pour la France) au niveau de la ration européenne (88 kg/an).
On voit là l’effort important qu’il reste à faire dans notre pays pour diminuer la ration de viande dans les menus quotidiens. Cela conforte notre position: manger bio c’est manger moins de viande.