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Archive for the ‘SANTE PUBLIQUE’ Category

La municipalité de Toulouse continue sa croisade pour une nourriture saine au sein d’une des plus grosses cuisine centrale de France en interdisant les OGM dans les produits qu’elle transforme. Nous reproduisons in extenso l’article de de la LOGO-halte aux ogmDépêche du Midi d’où nous tirons cette information.

En interdisant les OGM à la cantine, les élus toulousains officialisent une mesure appliquée depuis longtemps. Mais ils lancent aussi un signal aux fournisseurs.

Pas d’OGM dans les assiettes des près de 30 000 petits Toulousains qui, chaque jour, mangent à la cantine. La décision n’est pas nouvelle. Elle remonte même à l’ancienne municipalité. «Mais elle n’avait pas fait l’objet d’une délibération», note Élisabeth Belaubre, maire adjointe en charge de l’environnement, de la santé et de la restauration. Vendredi, le conseil municipal a donc officialisé cette interdiction. Selon la délibération votée par les élus, «les risques pour la santé humaine» ne sont pas «suffisamment maîtrisés».

Pour l’adjointe au maire, il ne s’agit pas d’un simple symbole. «C’est aussi une piqûre de rappel et un signal pour nos fournisseurs.» L’élue ne cache pas la difficulté qui se pose avec les OGM : la réglementation européenne ne les bannit pas de la nourriture des animaux destinés à l’alimentation humaine. «Mais les éleveurs doivent le préciser», souligne-t-elle. Comme les fournisseurs qui doivent ensuite indiquer la composition de ce qu’ils vendent à la cantine.

Un repas bio par semaine

Pour Élisabeth Belaubre, la seule garantie est de développer la filière bio. Une politique menée avec insistance depuis plusieurs années. «Le Grenelle nous imposait 20 % d’achats bio en 2012. Nous avons atteint cet objectif en 2010 et nous en sommes aujourd’hui à plus de 30 % sur tous les produits», poursuit l’élue.

Chaque jour, les écoliers peuvent savoir si l’entrée, le plat ou le dessert est bio grâce au logo en forme de coccinelle. «Notre objectif était l’équivalent d’un repas bio par semaine. C’est plus aujourd’hui», précise l’adjointe au maire. Son effort porte donc à présent sur les achats de viande, le bœuf et le veau notamment.

Depuis 2008, cette politique a bénéficié d’une forte hausse budgétaire : plus de 10M€ (contre 7 alors) sont consacrés à l’achat des denrées. «Aujourd’hui, nous continuons à augmenter la part du bio sans budget supplémentaire», c’est-à-dire grâce aux politiques d’achat dans des filières courtes. Cher le bio ? L’élue veut relativiser : «Le prix des denrées représente 20 % du repas. Le bio, c’est une hausse de 20 % sur cette part de 20 %.»

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Le Nouvel Observateur publie les résultats d’une étude menée par Gilles Eric Séralini montrant les graves dommages causés par l’absorption de maïs OGM sur des rats. Ces dommages proviennent partiellement de la dose élevée en pesticides que ces maïs consomment en grande quantité. Mais apparemment le caractère transgénique des plantes est une cause majeure de mortalité également.

Nous demandons que toute trace d’OGM soit mentionné sur les produits alimentaires y compris pour la viande. Le consommateur et les parents dans les écoles doivent savoir si la viande que mange leurs enfants est issue de bêtes nourries avec des maïs/soja OGM.

Les donneurs d’ordre dans les cantines doivent demander à leur fournisseur de garantir des produits exempts de tous OGM (y compris dans la viande) qui seront préparés dans les cuisines des écoles.

Cette étude montre bien que seule l’agriculture biologique est à même de garantir la sécurité alimentaire des enfants. Il est donc important de continuer à se mobiliser.

Pour en savoir plus: article de Novethic , rue 89

Pour télécharger l’étude: site du CRIIGEN

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Nous recopions ci-dessous de larges extraits d’un article paru en août sur le blog de Générations Futures.

Une étude scientifique menée par l’Université d’Aston, en Angleterre, et soutenue par les ONG Générations Futures et Antidote Europe, parue dans le journal scientifique à comité de lecture PLoS One démontre les effets néfastes du mélange de certains pesticides couramment utilisés.

Pourquoi cette étude : L’évaluation des risques pour la santé de mélanges de substances chimiques a été éludée jusqu’ici faute d’une méthode appropriée. Or chacun d’entre nous, quel que soit son âge, est exposé journellement à des dizaines de substances chimiques de synthèse dont on ignore les toxicités en mélange. Générations Futures et Antidote Europe se sont donc associés pour s’attaquer à ce problème urgent. Les deux associations ont demandé à une équipe universitaire réputée de tester les activités de mélanges de trois fongicides fréquents (pyrimethanil, cyprodinil et fludioxonil) sur des cellules gliales et neuronales représentatives du système nerveux central humain.

Les résultats de ces travaux scientifiques viennent d’être publiés sous le titre : A preliminary investigation into the impact of a pesticide combination on human neuronal and glial cell lines in vitro, M.D. Coleman & al., PLoS ONE* (2012) http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0042768.

« Ce travail montre que certains pesticides, isolément ou en combinaisons, peuvent induire du stress et des modifications du devenir des cellules humaines. Ils peuvent aussi interférer avec des processus cellulaires basiques comme celui de la production d’énergie. Ces effets ont été mis en évidence à des concentrations proches de celles trouvées dans nos aliments. Ce travail suggère que nous devrions faire davantage d’efforts pour restreindre l’utilisation des pesticides dans les cultures destinées à l’alimentation,..» Déclare le Professeur Michael Coleman, responsable de l’étude.

« Les résultats de cette étude sur une combinaison de trois résidus de pesticides que nous avions trouvés sur une même grappe de raisin en 2008, montrent que l’évaluation du risque ne rend pas compte d’éventuels effets de synergie entre pesticides, ce qui peut conduire à une sous-estimation grave du risque pour l’homme et l’environnement. Nous demandons à l’ANSES et à l’EFSA de mener d’urgence les recherches qui s’imposent dans ce domaine et, dans l’attente de résultats exhaustifs, d’abaisser significativement les limites maximales en résidus tolérées dans les aliments, dans un soucis élémentaire de précaution. » Déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.

Contact presse : F Veillerette 06  81 64 65 58

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Notre confrère le blog Changeons la Cantine est à la pointe du combat en faveur du bio dans les cantines de Marseille et nous avons relayé ici leur combat. C’est notamment grâce à son travail de lobbying intensif que la ville a finalement imposé l’introduction de 30% de produits bio au nouveau délégataire de la cuisine centrale, la Sodexo.

De façon assez incompréhensible il semblerait que les enfants fréquentant les crèches de la ville ne bénéficient pas de ces nouveaux menus avec des composantes bio. C’est en tout cas ce que nous apprend la lettre d’un parent d’élèves publiée sur le blog, Changeons la Cantine. Pour ce dernier:

Il est incompréhensible et scandaleux que cette évolution n’ait pas concerné les crèches, alors que l’on sait l’importance de la santé alimentaire pour les petits enfants.

Ceci est d’autant plus étrange que cela oblige le délégataire à produire 2 menus différents: 1 repas avec du bio pour les écoles et 1 menu SANS bio pour les crèches.

Comprenne qui pourra !!

Voici la transcription intégrale de cette lettre:

« Chers Parents,

Le contenu des assiettes de nos enfants scolarisés a été décidé par la Mairie pour les 7 ans à venir depuis le mois de juin 2011. De plus en plus de parents se sont mobilisés pour obtenir l’amélioration des repas. Le mouvement initié par des citoyens, parents ou non, a permis d’obtenir des améliorations dans la qualité des repas et notamment l’obligation de fournir 30 % de nourriture bio. C’est une première avancée pour la santé des enfants scolarisés.

Il est incompréhensible et scandaleux que cette évolution n’ait pas concerné les crèches, alors que l’on sait l’importance de la santé alimentaire pour les petits enfants.

A l’évidence, les enfants mangent mal dans les crèches de Marseille.

Il est urgent aujourd’hui d’entamer un dialogue constructif avec les représentants municipaux.

– La restauration des crèches est un service public que la Mairie délègue actuellement à Sodexo.

En tant qu’usagers du service de restauration scolaire et CONTRIBUABLES de la Ville de Marseille, les parents des enfants pris en charge dans les crèches doivent être entendus !

C’est pourquoi, nous demandons aujourd’hui à la Mairie d’être totalement transparente sur sa gestion du temps cantine et de mettre en place une véritable concertation avec les parents pour :

• l’amélioration de la qualité des repas (qualité gustative, qualité des produits, introduction des produits locaux, de saison, biologiques, …)

• l’amélioration du rapport qualité /prix, voire une réduction du coût pour les parents ET, pourquoi pas, pour la Mairie

Pouvoir permettre l’élection de parents délégués pour participer à des repas de crèches pour pouvoir en rendre compte aux parents.

Marseille, le 20 septembre 2012

Vincent FRITSCH »

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A l’initiative de l’AMF (Association des Maires de France) et de l’Académie de Médecine une rencontre nationale a été organisée le 12 mai à Paris, sur deux thèmes d’intérêt majeur – la qualité de l’eau de consommation et la prévention de l’obésité de l’enfant – qui mettent en jeu la responsabilité des élus. Il y avait là un beau sujet pour montrer la cohérence d’une politique qui à la fois protégerait la qualité de l’eau et participerait de la prévention de l’obésité chez l’enfant. Hélas il semblerait que les 2 sujets aient été traités de façon distinctes.

Pourtant tout avait semble-t-il bien commencé. L’Académie de médecine insistant:

« Il faut d’abord selon elle renforcer les mesures de protection contre les pollutions en amont des captages. « Plus on saura les protéger, moins on aura besoin d’investir en aval ».

C’est d’une logique imparable. On est tous d’accord. Malheureusement les mesures envisagées pour y parvenir (en tout cas tel qu’elles nous sont rapportées dans l’article publié par Localtis) nous laissent sur notre faim.

L’Académie juge aussi important d’encourager les actions de recherches fondamentales, technologiques et épidémiologiques sur les risques sanitaires et les enjeux associés liés aux micropolluants comme les résidus de médicaments dans l’eau.

Euh oui certes mais quid des méga-polluants comme les produits phytosanitaires déversés en tonnes par l’agro-industrie (agriculture intensive) !!! Pas un mot dans l’article sur ce sujet. Soit le sujet n’a pas été abordé, ce qui serait insensé car de nos jours ce n’est plus un sujet tabou. Le maire de Lons Le Saunier (président de l’AMF) ne cache pas que c’est pour protéger la qualité de l’eau qu’il a incité les agriculteurs de sa commune à se convertir au bio. Soit l’éditeur a bien fait son travail et le compte-rendu a passé sous silence ce sujet (encore!) trop lourd de conséquences politiques et économiques. C’est vraiment désespérant !!

Ensuite on aborde le sujet de l’obésité chez l’enfant. Rien à voir avec le sujet précédent semble-t-il. En tout cas d’emblée les maires sont rassurés.

La cantine a-t-elle un rôle à jouer contre l’obésité chez les jeunes ? « Clairement non » a répondu Pascale Modaï, médecin nutritionniste, spécialiste de l’obésité du grand enfant et de l’adolescent. Son argument : sur une année complète, les enfants ne prennent que 140 repas à la cantine, ce qui ne représente que 12% des apports nutritionnels annuels.

Ouf voilà un sujet dont les maires n’auront pas à se préoccuper… avec une caution médicale de surcroît.

L’argument du médecin est certainement vrai d’un point de vue strictement statistique. Sauf à considérer le temps de cantine comme autre chose qu’un temps de ‘nourrissage’ exclusivement; un temps mort entre 2 séquences d’éducation où l’on fait passer le temps aux enfants et où accessoirement on les nourrit le mieux que l’on peut et surtout à moindre coût.

Nous considérons ici qu’une éducation à l’alimentation doit être dispensée durant le temps de cantine (sujet déjà abordé ICI). Les enfants seraient alors sensibilisés aux modes de consommation alimentaire et pourraient ensuite faire un travail de prescription à la maison. J’irais plus loin ici en disant que les parents pourraient être invités à venir durant ces temps afin d’être sensibilisés directement à la question de l’alimentation.

Toutes les études sur l’obésité montrent que ce sont chez les classes sociales aux plus bas revenus que l’obésité à la prévalence la plus forte. Si la cantine est capable de montrer et d’expliquer que manger mieux ce n’est pas forcément manger plus cher alors le temps de cantine peut jouer un rôle dans la prévention de l’obésité.

Mais poursuivons notre lecture édifiante. Le sort des produits bio est exécuté en une phrase.

« le bio n’est pas un argument nutritionnel ». Autrement dit par Bernard Salle, « en définitive, le bio apparaît beaucoup plus comme un mode de culture respectueux de l’environnement et de la qualité des sols que comme une assurance de mieux préserver la santé des consommateurs ».

Reprenons les arguments point par point. L’argument nutritionnel est en effet parfois abordé par les défenseurs du bio en disant que les produits bio seraient plus riches en nutriments que des produits issus de l’agro-industrie. Ce sujet fait encore débat et il reste probablement à produire une étude qui tranche définitivement ce débat. Admettons.

L’argument de santé publique est beaucoup plus contestable. Des études récemment publiées ont montré les liens réels et avérés entre les résidus de pesticides présents sur les aliments et leurs conséquences sur la santé.

L’Académie de médecine reconnaît néanmoins à l’agriculture biologique des bienfaits en matière d’environnement et de respect de la qualité des sols. Mais lors pourquoi n’en avoir pas parlé dans la 1ère partie en montrant que l’agriculture biologique est une des « mesures de protection contre les pollutions en amont des captages », probablement la plus efficace qui soit.

On voit ici la belle occasion perdue de faire le lien tellement évident entre protection de l’environnement et santé publique. Là encore les questions posées sont les bonnes mais les vrais causes des problèmes sont, volontairement ou non, masquées. Et surtout on ne veut pas faire le lien en protection de l’environnement et santé publique. Donc forcément  les réponses proposées sont insuffisantes.

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